En cas de suspicion de cancer de prostate, évoqué devant une anomalie du toucher rectal ou un dosage du PSA élevé, des examens complémentaires sont nécessaires pour compléter le bilan : IRM de prostate et au des besoin biopsies de prostate.

Découvrir les fiches d'information

Diagnostic et Examens

L’analyse anatomopathologique permise par les biopsies de prostate permettra de confirmer le diagnostic de cancer de prostate, et d’en évaluer l’agressivité.

Une fois le diagnostic posé, un bilan complémentaire est souvent nécessaire afin de pouvoir orienter le patient vers la prise en charge la plus adaptée à sa pathologie. Le but de ce bilan est d’évaluer l’atteinte locale (au niveau de la prostate) mais aussi à distance (atteinte ganglionnaire ou métastatique).

Les examens à disposition sont nombreux :

  • Scanner,
  • Scintigraphie osseuse,
  • TEP Scanner à la Choline ou au PSMA…

Lorsque le bilan aura été réalisé, le dossier sera discuté en réunion multidisciplinaire (RCP) auquel participe l’ensemble des médecins prenant en charge les cancers de prostate :

  • Urologues,
  • oncologues,
  • radiothérapeutes,
  • radiologues,
  • anatomopathologistes.

Cette réunion a pour but d’évaluer chaque dossier et de proposer la prise en charge la plus adaptée au patient.

Lors du suivi du patient, le dossier peut être à nouveau discuté en RCP afin de modifier la prise en charge pour s’adapter au mieux à l’évolution de la pathologie.

 cancer prostate

Le traitement du cancer de la prostate peut se faire en s’appuyant sur différentes modalités thérapeutiques : surveillance, chirurgie, radiothérapie, hormonothérapie, chimiothérapie, immunothérapie…

Concernant la chirurgie : Il s’agit de la prostatectomie radicale, pouvant être réalisée de manière ouverte, cœlioscopique ou cœlioscopique robot assistée. Il n’y a actuellement aucune recommandation concernant la voie d’abord à privilégier

Concernant la radiothérapie : Il s’agit de la radiothérapie externe ou de la curiethérapie pour le traitement local, et de la radiothérapie externe pour le traitement des lésions ganglionnaires ou métastatique, ou des récidives locales cancer de prostate.

Concernant l’hormonothérapie : Il s’agit d’un traitement visant à bloquer le développement des cellules prostatique, et peut être utilisée dans le traitement des cancers localisés ainsi que dans le traitement des cancers métastatiques.

Traitements

Les traitements telles que la chimiothérapie, immunothérapie sont pour l’instant de traitement réservé à la prise en charge des patients ayant cancer de prostate métastatique.

Biopsies de prostate

Principe de l'examen

Les biopsies de prostate sont un examen réalisé au bloc opératoire sous anesthésie locale ou sédation, consistant à réaliser des prélèvements de la prostate à l’aide de d’un pistolet à biopsies, sous contrôle échographique. Il est actuellement recommandé de réaliser une IRM de prostate avant la réalisation des biopsies afin d’en améliorer les performances. 
Cet examen est réalisé en ambulatoire.

Procédure chirurgicale

Sous anesthésie locale ou sédation, les biopsies sont réalisées par voie transrectale ou parfois par voie transpérinéale.
Une fois la sonde d’échographie introduite par le rectum, des images de la prostate sont réalisées afin de guider les différents prélèvements de la prostate réalisés avec l’aide d’une aiguille.

Post-opératoire

Une fois la surveillance postopératoire réalisée et après s’être assuré de la bonne reprise mictionnelle, les patients sont libérés de clinique.

Complications

Les complications les plus fréquentes sont : Des saignements à type d’hématurie (sang dans les urines) ou rectorragie (sang dans les selles) pendant les 48 - 72 premières heures et des infections urinaires.
En cas de fièvre dépassant 38,5°, il faut reprendre contact avec le chirurgien vous ayant opéré ou se rendre aux urgences.

biopsies de prostate

prostatectomie

Prostatectomie radicale

Principe de l'intervention

La prostatectomie radicale est une intervention dont le but est l’ablation complète de la prostate et parfois des ganglions périphériques associés.

Cette intervention peut être réalisé par voir ouverte ou en coelioscopie avec ou sans assistance robotique. 

Procédure chirurgicale

Sous anesthésie générale, la prostate est progressivement disséquée, séparée de la vessie et de l’urètre en préservant au mieux les bandelettes vasculo-nerveuses péri-prostatiques.

Une fois la prostate retirée, une anastomose (couture) est réalisée entre la vessie et l’urètre avec de remettre en continuité les voies urinaires. Une sonde vésicale est également mise en place afin de protéger l’anastomose durant la période post-opératoire.

Un geste complémentaire d’analyse des ganglions pelviens peut être nécessaire.

Post-opératoire

La durée d’hospitalisation post-opératoire varie en moyenne entre 3 et 7 jours.

La sonde vésicale est retirée entre le 5 et 8 jours post opératoires.

Une anticoagulation préventive des thromboses veineuses est à poursuive pendant un mois en post-opératoire.

La rééducation pelvienne peut être débutée environ 2 semaines après le retrait de la sonde vésicale.

Le patient est revu en consultation à 1 mois post-opératoire afin de discuter des résultats anatomopathologiques et de la suite de la prise en charge.

Complications

Les complications durant la période post-opératoire immédiate sont représentées essentiellement par des hématomes ou infection des cicatrices, des fuites de l’anastomose urinaire.

Sur le long terme, les complications portent essentiellement sur la continence urinaire et la fonction érectile.